Retour sur le numéro 164 de la revue de théâtre Jeu voué aux publics (1 de 2)

Je vous recommande la lecture du numéro 164 de la revue de théâtre Jeu voué, en partie, aux publics du théâtre et de la danse. Vous y trouverez des réflexions et des idées concrètes que vous pourrez approfondir et explorer.

J’étais tout particulièrement content d’y lire le texte de Raymond Bertin (Développement de publics : oser le théâtre !) qui porte sur le travail que ma collègue Diane Chevrette et moi avons réalisé en compagnie de l’Association des diffuseurs spécialisés en théâtre (ADST) et Les Voyagements – Le théâtre en tournée de 2014 à 2016. Avec l’aide de notre consœur Lianne Pelletier, nous avions pour mandat de faire de la recherche et de proposer des initiatives de développement de publics qui rallieraient les diffuseurs spécialisés et pluridisciplinaires québécois qui s’investissent dans la présentation de spectacles de théâtre.

Je cite M. Bertin :

En 2015, ces deux organismes ont mené des sondages auprès de leurs membres diffuseurs et auprès des clientèles d’abonnés de ces derniers pour connaître leurs réalités respectives, leurs attentes, leurs limites et leurs contraintes. À la lumière de ces enquêtes, il ressort que le coût de la sortie au théâtre (incluant le coût du stationnement, le repas au restaurant, les frais de gardiennage…) représente un frein important pour le public, alors que les façons de parler du théâtre aux différentes clientèles cibles constituent une gageure de tous les instants pour les programmateurs. (…)

(Les publics fidèles) seraient en majorité… des femmes retraitées, ce qui amène une autre question : comment parler de théâtre, de l’art en général, aux hommes ?

(…)

L’ADST avait défini un projet de campagne nationale de promotion par Internet et les réseaux sociaux, visant à créer un événement viral où les artistes comme les citoyens affirmeraient leur amour du théâtre. (…) Le projet #jaimeletheatre était inspiré d’une idée semblable en Grande-Bretagne en 2014, #ilovetheatre, qui avait connu un grand succès : l’initiative a été reprise dans 20 pays à travers le monde…

Mais voilà, il faut des sous pour gérer l’organisation d’un tel événement, élaborer une stratégie, rédiger du contenu et développer du matériel visuel, trouver un porte-parole dont la notoriété serait une locomotive, lancer la campagne auprès des médias. L’ADST, fière de ses appuis, a fait une demande de subvention au programme Concertation et innovation du Conseil des arts et des lettres du Québec, et a essuyé un refus regrettable. Dommage : l’initiative, à coûts mesurés, aurait pu susciter un réel intérêt public pour le théâtre. Quelqu’un reprendra-t-il une si belle idée ?

J’appuie les derniers propos de M. Bertin. Diane et moi sommes convaincus que la campagne #jaimeletheatre aurait pu être lancée à peu de frais, en autant que les membres de l’ADST et des Voyagements aient accepté de se concerter, d’y investir du temps et, au besoin, quelques sous pour la mettre en œuvre. Nous espérons, nous aussi, que d’autres intervenants s’approprieront l’idée qui peut s’étendre à différentes disciplines artistiques (ex., #jaimeladanse).

Je reviendrai prochainement sur d’autres éléments du 164e Jeu.

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