Préparez l’après-COVID-19 maintenant VIII

Créez des alliances ou des partenariats. Transformez vos lieux de diffusion ou de production en terrains de jeux et d’expérimentation ; documentez vos essais, vos erreurs et vos réussites ; partagez-les. Ce qui disparaît est remplacé.

Voilà trois enseignements que je retire de la conférence intitulée Relancer les arts et la culture pendant et après la pandémie, organisée par l’Observatoire des médiations culturelles, le 9 juin 2020. La présidente-fondatrice et directrice artistique de la Société des arts technologiques, Monique Savoie, la présidente-fondatrice d’ArtExpert, Louise Poulin, et le membre fondateur et directeur des activités artistiques de Terres en vue et de Présence autochtone, André Dudemaine, étaient les panélistes invités.

Pour Mme Savoie, la crise que nous traversons permet au milieu artistique de se réimaginer. C’est l’occasion de faire fi des hiérarchies, des obstacles traditionnels, de faire appel à la créativité des artistes, de solliciter l’apport de partenaires pour innover, pour faire autrement, pour réviser des approches du passé ou courantes et de les adapter aux circonstances. «La recherche est le propre de l’art», a-t-elle affirmé.

Il y a tout de même une résistance au changement dans le milieu artistique, particulièrement dans le secteur des arts de la scène. Qu’est-ce qui peut amener ces intervenants à explorer de nouvelles avenues ? Selon Mme Poulin, il y a d’abord les perceptions du public. Le plus récent sondage Léger révèle que 50% des Canadiennes et des Canadiens sont d’accord avec la réouverture des salles de spectacles et de cinéma (avec des restrictions) et 49% s’y opposent. Le sondage Habo de juin indique qu’entre «40% et 75% des consommateurs (québécois) demeurent très ou assez inquiets» par rapport à la reprise de la consommation d’activités de divertissement. Pendant ce temps, un nombre accru de gens se familiarisent avec le Web et le numérique. Cette nouvelle habitude constituera un défi pour les diffuseurs et les producteurs. Ils auront de la concurrence lors du déconfinement et devront se distinguer pour capter l’intérêt des amateurs des arts vivants.

Pour M. Dudemaine, il faut saluer la reconnaissance des autorités envers l’importance du secteur culturel pendant la pandémie. Cela dit, «il est temps de rebondir, d’être inventifs parce que nous y sommes obligés», a-t-il souligné.

P.-S. Ma collègue Diane Chevrette et moi écrivons aussi des billets portant sur les arts et la COVID-19 sous notre bannière Très-Arts.

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Cet article a 1 commentaire(s)

  1. christine curnillon

    Merci pour ce résumé!
    À mettre en perspective avec le récent article qui mentionne
    https://www.ledevoir.com/opinion/idees/580483/les-artistes-sautent-sans-filet-de-protection-sociale?fbclid=IwAR2bvXNfbNmCd-5_10sgh80f8AwPaSRAdLEDbdZjyPsCnJzV3siPXmZ7RAg
    qui mentionne
    « Un récent rapport de l’UNESCO mentionne que « la principale source de subventions du secteur ne provient […] pas des États, de mécènes ou du secteur privé, mais des artistes eux-mêmes qui travaillent de façon non rémunérée ou sous-rémunérée ». Le devoir

    Une possible raison de la résistance au changement?

    Merci
    Bien à vous
    Christine

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