Les Québécois apprécient leurs artistes, certains plus que d’autres

L’Union des artistes (UDA) a dévoilé hier les résultats d’un sondage, réalisé par la firme Léger, sur les perceptions des Québécois envers leurs artistes. L’UDA voulait déterminer si les préjugés véhiculés occasionnellement à l’égard de ces derniers étaient partagés par un grand nombre de personnes. Il semble que non.

Le sondage révèle, entre autres, ce qui suit :

  • 87 % des Québécois pensent que le travail des artistes est utile à la société québécoise.
  • 78% des Québécois sont d’avis qu’il est important que l’État finance les arts et la culture.
  • 65 % des Québévcois considèrent que le financement des arts et de la culture par l’État constitue un investissement.

Par contre, ce ne sont pas tous les artistes qui sont appréciés à leur juste valeur, notamment les artistes visuels (peintres, scuplteurs) et les danseurs. Aux artistes, producteurs et diffuseurs actifs dans ces domaines, je recommande ce qui suit : parlez de votre travail bien entendu dans vos communications, mais personnalisez-les davantage. Misez sur vous-mêmes. Parlez de vos motivations, de votre parcours, de vos influences, de votre quotidien, de vos aspirations, de vos intérêts, de vos défis, de vos bons coups, etc. En vous présentant comme des personnes à part entière, en allant au-delà de votre statut d’artiste, vous toucherez plus de gens et faciliterez la création de rapports plus étroits entre le public et vous. Vous rehausserez la valeur de votre travail à leurs yeux.

Enfin, je retiens aussi ces constats du rapport de Léger :

  • « Moins de la moitié des personnes interrogées (45%) considèrent qu’elles sont au courant de ce qui se passe sur la scène culturelle québécoise, avec seuls 3% des répondants qui affirment être très au courant. Pour ceux qui s’y connaissent au moins un peu, la télévision semble être généralement la source d’information la plus populaire afin de se renseigner sur la scène culturelle québécoise, un média significativement plus consulté par les personnes âges de 55 ans et plus. Chez les plus jeunes, l’utilisation d’Internet et des médias sociaux semble être l’outil prédominant. Notons que les gens âgés de moins de 35 ans sont également plus nombreux, en proportion, à se fier au bouche-à-oreille provenant de leur entourage afin de se renseigner à l’égard de la scène culturelle québécoise. »

La tentation sera grande ici de la part des artistes, des producteurs et des diffuseurs de blâmer ces résultats sur les médias traditionnels. Ils n’ont pas totalement tort. Par contre, on ne peut négliger que l’univers des médias est en chambardement. Les effectifs des salles de rédaction et de nouvelles diminuent, ce qui signifie qu’on demande à un nombre de plus en plus restreint de journalistes de couvrir de plus en plus d’événements, notamment sur une plus grande variété de plateformes (imprimé, en ondes, en ligne, sur les réseaux sociaux…). Cette situation ne s’améliorera pas. Si vous êtes insatifaits du travail des médias, prenez vos communications en main et explorez de nouvelles options. Oui, elles existent. Ce blogue en a recensé plusieurs ou vous pouvez faire appel aux services de ma collègue, Diane Chevrette, et moi (plogue !) pour en découvrir d’autres. Faut bien que les consultants gagnent leurs vies !

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