L’importance du bon voisinage
Ma collègue Mélanie Tremblay et moi avons été embauchés récemment par le Carrefour francophone de Sudbury, notre diffuseur pluridisciplinaire local, pour coordonner la journée familiale de son troisième French Fest. Cet événement annuel a pour but de réunir les francophones, les francophiles, les anglophones et les nouveaux arrivants autour d’activités artistiques et communautaires qui se déroulent en français.
Grâce à une collaboration avec l’Université Laurentienne, la journée familiale devait se tenir à l’École d’architecture McEwen, sise au centre-ville de Sudbury. L’École est un lieu moderne, chaleureux et lumineux. Il convenait parfaitement à l’événement. Les préparatifs des dernières semaines allaient bon train : des artistes locaux et des partenaires communautaires confirmaient leur participation à tour de rôle. La disposition des activités et des kiosques avait été réglée et un pourvoyeur embauché. ICI Première allait y produire une partie de son émission provinciale du samedi matin. Le Carrefour faisait la promotion de la journée sur les réseaux sociaux et ailleurs. Autrement dit, tout baignait dans l’huile !
Pendant ce temps, en arrière-plan, des négociations étaient en cours entre l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne et cet établissement en prévision du renouvellement d’une convention collective. La dernière grève des professeurs remontant à 1989, tout le monde était convaincu qu’une entente allait être conclue avant que les professeurs soient tenus d’exercer légalement leur droit de grève.
Surprise ! Quarante-huit heures avant la tenue de la journée familiale, l’Université Laurentienne annonçait que l’Association avait rejeté une proposition de contrat et que ses membres allaient déclencher une grève. Dès le lendemain, des professeurs piquetaient devant les portes de l’École d’architecture. Ne voulant pas contraindre qui que ce soit à franchir une ligne de piquetage, le Carrefour francophone a choisi de déplacer sa journée familiale vers un autre endroit. Son directeur général, Stéphane Gauthier, et son équipe se sont mis à la tâche. Rapidement, trois instances ont exprimé une volonté d’accueillir la journée familiale malgré les délais serrés. Après une recherche plus poussée, une de ces options a finalement été retenue. La journée familiale a eu lieu samedi dernier au Centre de santé communautaire du Grand Sudbury, situé à proximité de l’École d’architecture McEwen. Seule ICI Première a été obligée de se désister pour des raisons techniques. Toutes les activités prévues ont eu lieu en compagnie des partenaires annoncés. Nous estimons qu’environ 500 personnes ont participé à l’événement, résultat qui correspondait aux attentes du Carrefour francophone.
Ce dernier n’aurait pu s’en tirer à si bon compte sans l’aide de ses amis. C’est pourquoi il est important pour tout organisme artistique ou culturel de tisser des liens avec un variété d’intervenants, peu importe leurs secteurs d’activité. On se sait jamais quand on aura besoin d’un coup de main inespéré.
À ce propos, Mélanie et moi remercions chaleureusement l’équipe du Centre de santé, notamment Monique Beaudoin et Lyse Lamothe, pour leur accueil et leur collaboration. Sans vous, Mesdames, la journée familiale n’aurait pas connu le succès escompté.
Note pour mes amis franco-ontariens : voici un nouveau programme qui vous permettra d’entreprendre des projets avec lesquels Mélanie, Diane Chevrette et moi pourrions vous aider (développement de publics, gestion d’événements, production vidéo, planification, communications, etc.). Gardez-nous en tête !