Un florilège de nouvelles liées au développement de publics
Voici quelques nouveautés qui ont retenu mon attention ces derniers temps :
- La responsable principale de l’engagement des marchés chez IMPACTS Reasearch and Development, Colleen Dilenschneider, affirme, données à l’appui, qu’il est illusoire de croire que les membres des générations Y et X (personnes nées entre 1980-2000 et 1966-1976) vont nécessairement s’intéresser aux arts en vieillissant. Ce constat irait à l’encontre d’une perception du milieu artistique selon laquelle les gens gravitent éventuellement vers les arts avec le passage du temps. Colleen dit que ces groupes de personnes ont tendance à conserver et à ne pas s’éloigner des points de vue et des valeurs qui les caractérisent. De plus, ils ne se sentiraient pas toujours les bienvenus aux activités artistiques, les organisateurs de celles-ci faisant preuve, selon eux, de peu d’empathie à leur égard. Colleen estime que les organismes artistiques doivent s’attaquer à ce problème, notamment en écoutant, en s’ajustant et en répondant aux besoins et aux attentes de ces clientèles.
- Je vous ai déjà parlé du phénomène des prestations décontractées (ici et ici) qui permettent à des personnes aux prises avec des troubles du spectre de l’autisme et à leurs familles d’assister à des performances artistiques adaptées à leurs besoins. En voici un autre exemple, gracieuseté du Festival de Stratford (ON). Les changements par rapport à une prestation traditionnelle comprennent une baisse du volume (musique, effets sonores), un éclairage tamisé de la salle et l’accès à une pièce voisine où les personnes autistes peuvent se rendre lorsqu’elles ont besoin d’une pause pendant le spectacle.
- La Banque du Canada a augmenté, la semaine dernière, son taux directeur en se basant sur la qualité de l’économie canadienne et le pouvoir de dépenser des ménages. Par contre, la Banque a affirmé que « la croissance des dépenses des ménages devrait ralentir en raison du ralentissement du revenu disponible ». Vous devriez tenir compte de ce facteur (capacité de payer du client) au moment de fixer les prix de vos produits au cours des prochains mois.
- Et si on créait un site comme SansFiltre qui pourrait être voué aux artistes et aux arts comme celui-ci l’est aux athlètes et aux sports ? Ce qui démarque le milieu du sport de celui des arts, c’est sa capacité de raconter des histoires personnelles et souvent attachantes à propos des gens qui y œuvrent. Les sports visent le cœur, tandis que les arts − bien souvent − visent la tête. Quelle approche vous semble la plus efficace ? (Je salue en passant le travail de La Fabrique culturelle qui mérite plus d’attention.)
- Culture Centre-du-Québec a produit des guides et des capsules vidéo pour aider les artistes et les organismes artistiques à s’initier et à maîtriser la promotion en ligne. Les capsules sont amusantes et les guides remplis d’informations pratiques. Bravo !
- La Compagnie Jean Duceppe a confié récemment le contrôle de son compte Instagram à ses nouveaux codirecteurs artistiques, Jean-Simon Traversy et David Laurin. Voilà une façon ludique de les introduire au public de la compagnie.
- Pour faciliter l’accès du public à sa collection d’œuvres, le Musée d’art contemporain de San Francisco invite les amateurs d’art à lui adresser des textos en commençant le message avec les mots Send me (Envoyez-moi) et en y ajoutant des mots-clés, des couleurs, des émojis et même une humeur. Le musée leu retourne alors la photo d’une œuvre pertinente, avec le nom de l’artiste et sa date de création. Une bonne façon pour l’institution « d’exposer » des éléments de sa collection méconnus du public. Voici un autre article à propos de cette initiative.
N’hésitez pas à me faire part de vos trouvailles pour que je puisse les inclure dans mon prochain tour d’horizon. Je remercie à cet effet Geneviève Pineault et Mélanie Tremblay pour leurs contributions.