D’autres billets retrouvés
J’ai mentionné à quelques reprises, ici et sur les réseaux sociaux, que j’ai éprouvé des difficultés techniques avec mon blogue au cours des derniers mois. À cause de ces problèmes, certains billets publiés depuis le début de 2017 ont disparu. Je m’efforce d’en récupérer quelques-uns.
Répondre aux critiques
En février dernier, le directeur artistique du Sudbury Theatre Centre (STC), Caleb Marshall, a répondu publiquement au commentaire offensant d’un spectateur qui lui recommandait de «présenter de meilleures pièces, plus de comédies et d’intrigues policières, moins d’œuvres canadiennes et ethniques», sinon la compagnie risquait de perdre des clients. Les propos de cette personne étaient affichés sur un babillard réservé aux remarques des spectateurs dans le lobby du théâtre. Marshall a profité de l’occasion pour rappeler au public la raison d’être du STC et de sa programmation diversifiée : «Nous devons raconter nos histoires, a-t-il écrit. Nous devons nous percevoir parmi les autres histoires qui proviennent d’un peu partout dans le monde. Non seulement pour nous en enorgueillir, mais pour célébrer nos expériences communes, pour souligner les valeurs que nous partageons avec le restant de la planète et nous rappeler la chance dont nous jouissons. (…) Lorsque nous racontons nos histoires, nous devons toutes les raconter. (…) J’espère qu’avec le temps, nous trouverons les moyens pour que toute la communauté se reconnaisse sur scène». Le public a réagi favorablement à la sortie de Marshall. N’hésitez pas à mettre de l’avant vos valeurs puisqu’elles permettent de rallier vos clientèles.
Pourquoi je m’investis dans le développement de publics
Je crois à l’importance des arts. Je sais que les arts peuvent influencer le cours d’une vie, façonner l’identité d’une communauté. Je sais ces choses parce que mon parcours a été forgé par les arts et que je vis dans un lieu qui reconnaît l’apport de ses artistes. Mes parents m’ont initié à la lecture grâce aux bandes dessinées et aux aventures de Tintin en particulier. Malgré le fait que le reporter créé par Hergé n’a écrit qu’un seul article dans toute sa carrière (v. Tintin au pays des Soviets), j’ai décidé de poursuivre des études en journalisme. Un premier boulot à temps plein à titre de rédacteur en chef d’un journal hebdomadaire m’a permis de découvrir le monde des arts et de culture franco-ontarien et d’y rencontrer des gens qui sont encore mes amis. Je vis maintenant à Sudbury (ON), ville qui a vu naître la culture moderne franco-ontarienne avec l’avènement du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), des Éditions Prise de parole et du festival musical La nuit sur l’étang, pour n’en nommer que quelques-uns. Ces organismes ont été créés pour soutenir le travail d’une variété d’artistes et ont servi de modèles pour d’autres entités qui ont vu le jour ailleurs en Ontario et au Canada français. Je me souviens de ma découverte du jazz avec UZEB lors d’un concert extérieur et d’une déambulation sur la rue Yonge, à Toronto, où un disquaire jouait un album de Dinah Washington pour les passants (je l’ai acheté sur place). La force des arts réside dans leur capacité de toucher les gens. C’est pourquoi je m’efforce avec ma collègue, Diane Chevrette, et nos clients de mettre en place des approches qui permettront à ces derniers de partager efficacement leur passion avec leurs publics, en toute transparence, candeur et simplicité (en autant que possible, bien entendu). Le succès de toute stratégie de développement de publics réside dans la capacité d’un artiste, d’un diffuseur ou d’un producteur de communiquer activement et directement avec ses clientèles. C’est ce que nous prônons parce que nous savons que cela donne des résultats. N’hésitez pas à me contacter pour en apprendre davantage.