Ce que la pandémie de la COVID-19 a changé dans le secteur des arts et de la culture

Nous soulignerons bientôt le deuxième anniversaire de l’avènement de la pandémie de la COVID-19 et son impact sur notre secteur. Comme vous, je déplore les projets reportés ou annulés, les pertes de contrats, d’emplois et de revenus.

Cela dit, j’ai assisté récemment à une conférence organisée par Affaires Arts où il était question de la gestion du risque en 2022 en arts et culture. J’en ai retiré plutôt comment notre milieu a changé pendant la pandémie et comment il est appelé à évoluer par la suite :   

  • L’expérience client n’a jamais été aussi importante. La qualité de l’accueil offert aux publics, le respect des conditions sanitaires, la salubrité des lieux, l’offre d’un environnement sécuritaire, l’urgence de rassurer nos collègues et nos clients sont devenus des éléments incontournables de nos communications et ils le demeureront pendant un bon bout de temps encore. Nos communications doivent être conçues d’abord en fonction de nos clientèles au lieu d’être une simple promotion d’un événement ou d’un produit. 
  • La pandémie nous a permis de parler de l’importance des arts et de la culture comme des atouts qui contribuent à la bonne santé mentale des gens. Se rassembler, échanger, partager une expérience commune sont autant de sources de bonheur.
  • Nous sommes devenus conscients justement de la santé mentale de nos collègues éprouvés par la pandémie. La solidarité dont nous avons fait preuve, notamment en faisant bon usage des programmes gouvernementaux pour conserver de nombreux emplois, témoigne de nos intérêts communs.     
  • Par contre, il est clair que les personnes qui travaillent dans les arts ont dorénavant des attentes différentes envers leurs employeurs. Les conditions de travail prépandémiques qui comprenaient de longues heures et des salaires inadéquats ne sont plus acceptables.
  • Nous avons appris à nous adapter à des circonstances difficiles. Nous avons révisé nos ambitions et nos valeurs pour nous rappeler notre raison d’être.    
  • La solidarité mentionnée précédemment doit s’étendre à toutes les entités que nous percevions comme des concurrents. Les collaborations et le partage de publics (ce qu’une personne a identifié comme étant de la promiscuité culturelle) sont de mise.
  • Pendant la pandémie, nous avons été confrontés à des réalités sociétales qu’on ne peut ignorer. La dégradation de l’environnement, les dépouilles d’enfants trouvées à proximité des anciens pensionnats pour autochtones, la mort de Joyce Echaquan, le mouvement Black Lives Matter sont autant d’événements qui ne peuvent pas nous laisser indifférents.
  • Puisque les frontières ont été plus ou moins fermées à quelques reprises, nous avons fait appel à un plus grand nombre d’artistes locaux pour démarrer des projets ou bonifier nos saisons. Ce faisant, nous avons appris à mieux les connaître et à les apprécier davantage.
  • Vous connaissez l’expression If you build it, they will come (Si vous le construisez, ils viendront). Ce concept est maintenant éculé. Il faudra regagner la confiance des publics, faire preuve d’inclusion pour joindre de nouvelles clientèles et collaborer davantage avec des collègues et des concurrents. Nous devons changer nos pratiques pour tenir compte de ce qui se passe dans notre environnement, peu importe la durée de la pandémie et au-delà. Notre succès et notre survie en dépendent.

Comment croyez-vous que le milieu a changé depuis deux ans ?

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