Élections provinciales en Ontario et au Québec : la mobilisation du secteur des arts et de la culture doit être locale d’abord

J’ai participé ce matin à une table ronde sur la place des arts et de la culture dans les élections provinciales ontariennes sur les ondes de l’émission Le matin du Nord d’ICI Première. Le scrutin en Ontario aura lieu le 7 juin prochain. Au Québec, les élections sont prévues pour le 1er octobre 2018.

Comme c’est souvent le cas lorsque ces exercices démocratiques se pointent le nez aux quatre ans, on y discute peu d’enjeux liés aux arts et à la culture. Il est bien connu que depuis les années 90 en particulier, c’est l’économie qui domine les débats électoraux, gracieuseté du responsable de la campagne de Bill Clinton à la présidence américaine en 1993, James Carville, qui avait alors affirmé It’s the economy, stupid! (« C’est l’économie, idiot! »).

Pourtant, les arts et la culture ont un impact économique important au Canada. Une étude du Conference Board du Canada évaluait ces répercussions à 84,6$ milliards en 2007, soit 7,4% du PIB canadien réel total.

Le Livre blanc sur les arts et la culture francophones en Ontario, rendu public l’an dernier par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), contient des pistes sur les enjeux que les organismes et leurs supporteurs peuvent soulever auprès des candidates et des candidats qui cogneront à leurs portes au cours des prochaines semaines. Pendant ce temps, l’Alliance culturelle de l’Ontario a adressé un questionnaire aux trois principaux partis ontariens pour connaître leurs engagements envers les arts et la culture. Vous pouvez aussi visite le site Ontariens pour les arts.

Que fait-on lorsque quelque chose est invisible ? On le rend visible. Ainsi, il appartient aux organismes artistiques et culturels de mobiliser leurs membres, leurs bénévoles et leurs clientèles et de les encourager à se prononcer en faveur du financement public des arts. Il n’y a pas de honte à cela. Même les grandes industries sont subventionnées (Allô industrie automobile! Allô Bombardier!).

Rappelons qu’une des retombées du financement public des arts est de les rendre accessibles à plus de gens. En effet, sans l’appui des différents paliers de gouvernement, le disque de vinyle, le billet de spectacle ou le livre que vous vous êtes procuré mettant en vedette une ou un artiste canadien ou québécois vous coûterait au moins le triple du prix !

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