Des suggestions pour la rentrée

Bonjour ! J’ai négligé ce blogue depuis quelque temps, un peu par paresse, un peu à cause du boulot, mais puisque la rentrée pointe à l’horizon, j’ai décidé de m’y remettre. Voici donc un tour d’horizon de réflexions récentes qui ont retenu mon attention :

  • Le Huffington Post Québec a publié récemment des articles sur l’analphabétisme au Québec. On y retrouve des données qui devraient préoccuper le milieu artistique, toutes disciplines confondues. Par exemple, « 53 % de la population n’atteint pas le seuil souhaitable pour fonctionner correctement dans une société qui gagne en complexité à chaque année. De ce nombre, 19 % est incapable de lire et d’écrire. (…) Plus de la moitié des Québécois ont de la difficulté à comprendre le sens d’un article de 300 mots du Journal de Montréal. » Les causes de l’analphabétisme ? En voici quelques-unes : la pauvreté, l’absence de la pratique de la lecture dans certains foyers et la lecture comme outil d’instruction plutôt que de formation des citoyens. Les communautés francophones minoritaires du Canada sont aux prises avec des défis similaires. Voilà une cause à laquelle le milieu artistique pourrait prêter son concours puisqu’il en va de son intérêt.
  • Barry Hessenius est un ancien directeur du Conseil des arts de la Californie, reconverti en consultant et blogueur pour les arts. Dans son plus récent billet, il se demande pourquoi le milieu des arts n’a pas adopté certaines pratiques qui réussissent à d’autres domaines d’activité. Il souligne, entre autres, la promotion des avantages pour les enfants de pratiquer des sports qui n’a pas son équivalent dans les arts (voyez cette capsule vidéo de la Jays Care Foundation qui illustre bien les propos de Barry.). Par ailleurs, tout comme les industries de la musique et du cinéma sont friandes de palmarès, (ex., « Les 5 meilleurs albums rock des années 80 ») qui captent l’intérêt des médias et du public, pourquoi les autres disciplines n’en font-elles pas autant ? Une compagnie de théâtre pourrait identifier les 5 productions qui ont marqué son histoire, une galerie d’art les 5 artistes à surveiller dans sa nouvelle saison, etc. Ce sont des raccourcis de communication qui fonctionnent. Enfin, Barry note que bien des organisations parlent de rajeunir et de diversifier leurs publics, mais peu d’entre elles ont intégré des jeunes personnes à leurs conseils d’administration ou à leurs équipes administratives. «Pourquoi ?», se questionne-t-il ?
  • Outre la présence des jeunes dans les organisations artistiques, il y a aussi le défi d’assurer une juste représentation de notre société moderne sur les écrans et les scènes du Québec et du Canada français. La présidente de l’Union des artistes et comédienne, Sophie Prégent, a affirmé récemment que le Québec était « 10 ans en retard sur Toronto et 15 en retard sur les États-Unis » en matière d’intégration d’artistes issus de communautés culturelles. Chose certaine, les organisations artistiques qui s’ouvriront à ces artistes auront plus de chance de diversifier leur clientèle que celles qui s’en tiendont au modèle monochrome et de souche européenne courant.

Je poursuivrai ce tour d’horizon estival prochainement.

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