Pour rattraper le temps perdu
Désolé pour ce mois de silence. J’ai consacré le début de juin à l’exécution de tâches pour des clients, puis me suis rendu aux Îles-de-la-Madeleine (QC) pour y passer quatre semaines. Il y a un drôle de phénomène qui se produit lorsqu’on arrive ici (les gens qui ont déjà visité les Îles ou qui y habitent vous le diront) : tout ralentit. Le paysage, le vent et l’air salin (sans oublier la bière, le cidre, les fruits de mer et les fromages locaux) s’emparent de vous et vous disent Tu n’es plus sur le continent. Ça va, tu peux relaxer. Je n’y suis pas parvenu tout à fait, mais j’ai certainement modéré mon rythme de travail. Je n’ai pas négligé pour autant mes recherches en développement et fidélisation des publics. Voici donc un tour d’horizon des actualités de juin 2015 :
- J’ai rédigé deux billets récemment sur l’importance de développer un discours susceptible de convaincre le public de s’intéresser à votre organisation, à vos activités ou à vos produits. Mon collègue Joe Patti nous rappelle que ce discours est aussi destiné aux membres de votre équipe, de votre conseil d’administration et à vos bénévoles. Ceux-ci peuvent vous aider dès le début à peaufiner votre discours avant de l’employer auprès des publics que vous courtisez. Pour en savoir plus, lisez son billet.
- Un artiste ou un producteur doit-il se soucier d’offenser ses publics lorsqu’il aborde des sujets controversés ou emploie un langage plus corsé pour s’exprimer ? Selon la damaturge américaine Tiffany Antone, la crainte de ne pas vouloir choquer les gens constitue un frein à la création et prive le public d’une catharsis satisfaisante lorsque confronté à des thématiques plus complexes. Elle ajoute qu’en faisant fi de la rectitude politique, les artistes offrent au public une occasion de discuter des sujets qui le proccupent. Qu’en dites-vous ? Je suis assez d’accord avec Mme Antone, en autant que le diffuseur ou le producteur fournisse au public des plateformes qui lui permettent de réagir et de s’exprimer.
- Dans une décision qui a fait couler beaucoup d’encre, l’Opéra de Vancouver a annoncé qu’il allait abandonner, dès 2017, l’offre d’une saison complète de spectacles pour organiser plutôt un festival printannier annuel comprenant trois productions importantes. L’Opéra a pris cette décision afin d’éliminer un déficit opérationnel d’un million de dollars (sur un budget annuel de 10 $ millions) et de renouveler l’intérêt du public pour ses spectacles. Ayant appris cette nouvelle, mon collègue Trevor O’Donnell est allé jeter un coup d’oeil au site Web de l’organisation et à son contenu. Son jugement est sévère : archaïque, terne, non professionnel, incompréhensible, égocentrique, aucune approche pour convaincre les nouveaux venus potentiels de s’intéresser à l’Opéra, etc. Selon O’Donnell, la piètre qualité du site Web de l’organisation (et la façon qu’elle se présente) aurait pu contribuer au manque d’intérêt de nouveaux et de plus jeunes publics envers ses activités.
- Pas important la fonction de placière et de placier ? Étudiant en théâtre au Rhode Island College, Patrick Connolly rappelle que les personnes qui exercent cette tâche sont parmi les contacts les plus importants entre une salle de spectacle et ses clientèles. Ces employés ou bénévoles contribuent à l’expérience que vous proposez et rassurent vos publics qu’ils s’apprêtent à voir un spectacle digne d’intérêt (même si ce nest pas toujours le cas). Le travail des placières et des placiers mérite donc d’être souligné.
- La Wallace Foundation a publié récemment un guide sur l’art de recueillir des données pour accroître l’efficacité de vos stratéges de développement de publics. Vous pouvez le télécharger ici.
- Voici un texte qui décrit les 7 ingrédients de la potion magique de Disney sur les réseaux sociaux dont vous pouvez facilement vous inspirer pour accroître votre effcacité sur Facebook, Twitter, Instagram et compagnie.
Voilà pour l’essentiel. À bientôt !