Des actualités récentes liées au développement de publics
Voici des nouvelles qui ont retenu mon attention récemment :
- Selon la plus récente édition du bulletin Optique culture de l’Observatoire de la culture et des communications du Québec, la fréquentation des musées, lieux d’interprétation et centres d’exposition du Québec est passé de 13,8 millions d’entrées, en 2014, à 14,0 millions d’entrées en 2015, ce qui est supérieur à la moyenne des cinq dernières années (13,6 millions d’entrées). L’Observatoire attribue cette augmentation aux « activités présentées par les institutions muséales dans des lieux qui ne sont pas situés sur leur propriété (par exemple, exposition ou activité présentée dans un parc municipal, une école, un centre commercial, les rues d’un quartier, etc.). » Autrement dit, ces institutions ont décloisonné leurs activités pour aller à la rencontre du public là où il se trouve. Consultez cet article pour plus de détails.
- Selon la CBC, des théâtres anglophones d’Ottawa (ON) ont noté récemment une augmentation des ventes de billets et d’abonnements. Ils attribuent ces changements à l’élection du gouvernement libéral fédéral de Justin Trudeau, événement qui aurait rassuré les fonctionnaires de la capitale nationale canadienne sur leurs perspectives d’avenir (la fin des mises à pied sous le règne antérieur du Parti conservateur du Canada). C’est possible, je présume. Que peuvent en tirer les organismes artistiques qui ne sont pas à Ottawa ? Faire preuve d’optimisme et de confiance ne fait pas de tort.
- Pas facile de convaincre les consommateurs à faible revenu de participer à des activités culturelles et artistiques, surtout s’ils jugent les coûts onéreux. Mais l’argent n’est pas le seul facteur en jeu. Selon l’experte américaine en engagement du public envers les arts, Colleen Dilenschneider, l’attitude manifesté par les organismes à l’égard de ces personnes est aussi un facteur. Par exemple, ces institutions font-elles tout en leur pouvoir pour faciliter l’accueil et l’intégration des gens à faible revenu ? Et lorsqu’elles adoptent des mesures pour mieux desservir ces publics (ex., en offrant des prix d’entrée réduits), réussissent-elles à communiquer avec eux ? Colleen recommande aux organismes qui veulent rejoindre ces publics d’adopter des approches promotionnelles différentes, notamment en contactant des chefs de file qui représentent ces familles et ces personnes, en développant des partenariats avec des intervenants qui les desservent déjà et en se renseignant sur leurs intérêts, leurs priorités et leur processus décisionnel.