4 aproches pour rejoindre de nouveaux lecteurs et de nouvelles lectrices
J’ai croisé quelques articles récemment qui portaient sur des initiatives pour encourager la lecture auprès d’une variété de publics. Les voici :
- L’Association des libraires du Québec coordonne, en association avec des librairies de la région montréalaise, des visites d’auteurs auprès de personnes âgées et à mobilité réduite (article). Ailleurs, les Correspondances d’Eastman organiseront cinq spectacles littéraires ayant une thématique différente dans cinq municipalités de la MRC Memphrémagog (QC), de février à juin 2016. (article)
- Le Conseil des arts de Montréal organise des résidences d’auteurs en librairie. « La rencontre avec le public peut faire partie intégrante du processus de création. L’auteur, même s’il crée dans la solitude, n’est pas coupé du monde. Son écriture est le fruit d’une maturation de sa perception du réel. La résidence favorise cette porosité créatrice, en permettant la rencontre entre un projet d’écriture et un lieu que la présence de l’auteur va mettre en mouvement, dans le cadre d’un compagnonnage. » (article)
- Vous connaissez les booktubers ? Ce sont des gens qui parlent de livres « devant la caméra, que ce soit par le biais de critiques positives ou négatives, de listes d’envie, d’ouverture de colis, de bilan du mois et plus encore. Sous les vidéos, les commentaires sont nombreux, le petit monde des booktubeurs étant particulièrement actif et interactif. Si tous les genres sont représentés, c’est vraiment les romans YA (jeune adulte) qui ont la cote, les adolescents étant le plus grand public des chaines liées aux livres et la majorité des booktubeurs étant des jeunes femmes de 18 à 25 ans. » (article 1 ; article 2)
- Louane est une nouvelle jeune vedette de la chanson française. Si vous la payez, elle « lira » votre bouquin dans une de ses capsules vidéo. On appelle ça un placement publicitaire. L’idée est intéressante pour rejoindre le jeune public qui s’associe à cette artiste. Cela dit, si vous ne pouvez payer son cachet, demandez plutôt à vos lecteurs et à vos lectrices de prendre des égoportraits (selfies) avec votre livre en main et de les afficher sur les réseaux sociaux, accompagnés de leur appréciation de l’ouvrage.
Toutes ces initiatives partagent certaines caractéristiques : des démarches pour aller à la rencontre de nouvelles lectrices et de nouveaux lecteurs là où ils se trouvent ; un décloisonnement du travail des auteurs, travail qui comprend une rencontre avec le public pendant le processus de création ; un appel à des alliés, d’une part, et à l’enthousiasme de vos lectrices et de vos lecteurs, d’autre part, pour qu’ils partagent leur passion pour vos auteurs et leurs ouvrages sur la place publique (ou sur les réseaux sociaux).
Peu importe les circonstances, le démarrage de tels projets relève d’abord des auteurs, des éditeurs, des libraires et des bibliothécaires (ou des associations qui les représentent, bien entendu).