L’essentiel du développement de publics en trois mots (avec un quatrième en boni)
J’ai vu plusieurs affichages ces derniers temps sur les réseaux sociaux à propos de « la difficulté des spectacles à rencontrer leurs publics ». Ce défi n’est pas seulement local. Il est présent ici et là en Occident.
Il est important dans ces circonstances de se rappeler les trois fondements essentiels de toute approche ayant pour but de développer les publics pour les arts.
L’intérêt : il vous appartient de soulever l’intérêt de vos clientèles pour ce que vous leur proposez. Faites preuve de transparence et allez à la rencontre des gens que vous aimeriez accueillir. Surtout, évitez les promotions nébuleuses qui ne disent rien à personne.
Les moyens : ajustez vos offres en fonction des publics que vous courtisez. Les gens n’ont pas tous des portefeuilles de même taille.
La disponibilité : des personnes vous ont sans doute déjà dit qu’elles n’avaient pas le temps de vous fréquenter. C’est peut-être vrai. Nous avons tous et toutes des horaires surchargés pour une variété de raisons. Songez à présenter vos événements en vous dotant d’un horaire plus flexible (en ajoutant des matinées aux présentations en soirée, par exemple).
Enfin, le mot boni s’applique tout particulièrement aux producteurs et aux diffuseurs qui œuvrent dans un contexte minoritaire, mais il ne leur est pas réservé exclusivement.
Communauté : les personnes qui fréquentent les arts dans un contexte social ou linguistique minoritaire le font d’abord pour se retrouver avec leurs semblables ou avec des gens avec lesquels elles ont des intérêts en commun. Votre accueil devrait donc favoriser la socialisation entre vos clientèles, puis entre celles-ci et vous.
Bonne année et bons succès en 2024 !