À propos de l’ouverture à la diversité
J’assistais hier soir (4 février 2020) à un panel de discussion sur le thème L’approche culturelle liée à la féminité noire à l’occasion de la présentation de la nouvelle production Manman la mer, de Djennie Laguerre, à La Nouvelle Scène Gilles Desjardins d’Ottawa.
J’ai pris en note certaines affirmations de Djennie et de sa complice Sara Rénélik qui ont un lien avec le développement de publics. Les voici :
- S’ouvrir à la diversité ne signifie pas qu’on se limite à l’accueil de nouvelles personnes. C’est aussi accueillir des cultures, des langues (le créole, le lingala, le wolof, etc.) et des accents issus de la grande famille francophone.
- L’ouverture à la diversité dépend bien souvent de l’ouverture d’esprit de particuliers. Lorsque ces personnes passent à autre chose, il arrive parfois que cette ouverture se referme.
- Djennie racontait à ses amies qu’elle allait se produire dans un lieu de diffusion bien connu. Ces dernières en ignoraient l’existence. Leur réaction : « Ce lieu ne présente rien pour nous. Pourquoi doit-on y aller ? »
- Les artistes issus de la diversité se dotent de leurs propres plateformes de diffusion s’ils ne peuvent compter sur les plateformes existantes.
- Ces nouvelles plateformes permettent aux communautés concernées de célébrer leur culture. Sara a affirmé que l’intégration est plus facile lorsqu’une personne ou une communauté gagne d’abord confiance en elle-même pour aller à la rencontre de l’autre par la suite.
- Les arts peuvent favoriser une rencontre entre les cultures, entre les gens.
- Pour réussir, l’ouverture à la diversité doit être soutenue plutôt que sporadique.
Vous trouverez une captation intégrale de cette discussion sur la page Facebook de La Nouvelle Scène Gilles Desjardins (en date du 4 février 2020).