Un théâtre se dote d’un manifeste de l’auditoire
Soucieux d’initier un dialogue franc et direct avec ses publics et peu intéressé aux façons traditionnelles de les consulter (sondages, questionnaires…), le Royal Exchange Theatre (RET) de Manchester, au Royaume-Uni, a invité son auditoire à participer à la création d’un manifeste lui permettant d’exprimer ses attentes envers son théâtre. Quelque 2 000 personnes ont répondu à l’invitation. Même si le manifeste demeure une œuvre en chantier, le RET s’y réfère et rend compte publiquement des approches qu’il a adoptées pour répondre aux souhaits de ses clients.
Le RET perçoit ses publics comme des collaborateurs plutôt que de simples consommateurs. Il a mis en place une série d’initiatives ayant pour but d’échanger constamment avec eux. Il a recours à des événements portes ouvertes, à une soirée pyjama au cours de laquelle les participants (enfants, ados et adultes) partagent des anecdotes sur l’importance du théâtre, discutent de sa pertinence, participent à des activités créatives avec des artistes et dorment sur la scène. Il a créé des forums grâce auxquels ses publics peuvent échanger directement et en personne avec ses dirigeants. Il a fait fi des discussions après spectacle traditionnelles qu’il juge intimidantes et invité plutôt les spectateurs à prendre un verre ou une tasse de thé pour discuter de la performance en compagnie d’un animateur qui n’est pas lié à la production ni au RET. Cette manœuvre engendrerait des discussions plus franches à propos du spectacle. Enfin, le RET consulte ses plus jeunes clientèles afin de faciliter leur appropriation du lieu, de même que ses partenaires communautaires.
Les approches du Royal Exchange Theatre ont capté l’intérêt de ses publics. Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien.
Je remercie ma collègue Lianne Pelletier pour ce tuyau.