Un peu d’optimisme, s.v.p.
Les temps sont durs pour les arts, si on croit les gens qui y travaillent.
J’ai lu plusieurs réflexions et articles récents dans lesquels leurs auteurs dénoncent les visions artistiques des uns, la dévalorisation des arts par-ci ou la mort du théâtre par-là.
Puis, il y a les quelques mémoires rendus publics et adressés au ministère de la Culture et des Communications du Québec dans le cadre du renouvellement de sa politique culturelle (recherche Google: mémoires renouvellement politique culturelle Québec). Puisqu’il s’agit d’un exercice gouvernemental, les organismes exigent des interventions plus soutenues de l’État québécois en appui aux différents secteurs des arts et de la culture.
Je ne suis pas naïf. Je suis bien conscient des défis que ces milieux doivent relever, notamment en matière de financement et de développement de publics. Je crois aussi qu’il est important que tout secteur d’activité se remette en question occasionnellement.
Par contre, j’aimerais bien que les personnes actives dans les arts et la culture parlent davantage publiquement de leurs bons coups, de leur résilience, de leur créativité, de leur débrouillardise, de leurs réalisations et de l’influence qu’elles exercent dans leurs communautés, malgré les ressources limitées dont elles disposent. Un tel discours rendrait leurs activités plus attrayantes auprès des gens qui les appuient déjà directement, en achetant des abonnements et des produits durables, et des payeurs de taxes qui en font autant indirectement, même s’ils ne sont pas tous des consommateurs avides d’arts et de la culture.
Le gourou américain du marketing, Seth Godin, affirmait récemment ce qui suit :
Les possibilités de l’optimisme (l’optimisme des possibilités)
Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide?
Le pessimiste analyse la situation courante et ne peut envisager que le déclin. Le verre est déjà à moitié vide et la situation ne peut que s’aggraver.
L’optimiste sait qu’il y a une différence entre aujourd’hui et demain. Le verre est à moitié plein et il y a encore de la place pour autre chose. Sa vision tient compte du possible, du futur plutôt que du présent.
Les pessimistes ont de la difficulté à envisager des possibilités et les possibilités laissent peu de place aux pessimistes.
Aussitôt qu’on se rend compte qu’il existe une différence entre la situation courante et ce qui pourrait advenir prochainement, on peut envisager des possibilités et faire appel au caractère salutaire de l’optimisme.
Alors, un peu d’optimisme, s.v.p., Mesdames et Messieurs ? Ça nous ferait tous le plus grand bien.
Tu as bien raison, Denis. D’ailleurs, il faut que je prenne quelques minutes pour envoyer ma propre contribution au renouvellement de la politique québécoise. À trop m’occuper de dossiers fédéraux et municipaux, j’en finis par oublier qu’il y a un autre palier au milieu. 😉
Et mets-y un peu d’optimisme !