À propos du savoir-vivre aux spectacles
Le chroniqueur culturel Julien Morissette, de l’émission Les malins plaisirs (ICI Radio-Canada Première Ottawa-Gatineau), a choisi, la fin de semaine dernière, de parler du savoir-vivre lorsqu’on assiste à un spectacle. Vous pouvez écouter ses interventions à l’émission du 26 mars 2016 à 8 h 52 et dans la dernière partie du tour de table à 9 h 12.
M. Morissette a identifié cinq irritants causés par des spectateurs qui dérangent leurs voisins et les artistes :
- Les arrivées tardives.
- Les odeurs de parfums.
- Le déballement de bonbons et la consommation de nourriture.
- Le manque de discrétion (ex., des personnes qui commentent ce qui se passe sur scène à voix haute).
- Les appareils électroniques (ex., la consultation ou l’utilisation de téléphones intelligents pendant une performance).
En entrevue, la directrice générale de la Maison de la culture de Gatineau, Julie Carrière, affirmait que les choses ont changé depuis quelques années.
Il y a quinze ans passés, disait-elle, quand on signait un contrat avec des compagnies, avec des artistes, on signait que les photos étaient interdites, que tout était interdit. Il y a quinze ans, les médias sociaux n’existaient pas. Maintenant, les artistes ont besoin des médias sociaux. Alors, selon qui se produit sur scène, il y en a (des artistes) qui veulent que les gens prennent des photos.
Pour savoir ce qu’une ou qu’un artiste autorise, Mme Carrière recommande aux diffuseurs de consulter d’abord les directeurs de tournées ou les régisseurs.
J’ajoute mon grain de sel à cette réflexion :
- Il n’y a rien de mal à indiquer à vos publics quels comportemnents sont acceptables ou non dans votre salle de spectacle. Indiquez-leur pourquoi vous permettez ou proscrivez certains agissements. Ne prenez pas pour acquis que les gens ont la science infuse.
- Mme Carrière a rasion. Non seulement les artistes ont-ils besoin des réseaux sociaux pour se promouvoir, il en va de même pour les producteurs et les diffuseurs. De plus, les adeptes des réseaux sociaux adorent raconter ce qu’ils sont en train de faire. Pourquoi ne pas convenir de moments où la prise et le partage de photos sont autorisés ?
- Assurez la formation de vos placeurs et de vos placeuses puisque ce sont eux qui devront intervenir si un spectateur ou une spectatrice perturbe l’expérience de ses voisins. Envisagez des réponses possibles aux cinq irritants identifiés par M. Morissette. N’hésitez pas, pour ce faire, à solliciter l’expertise de placeurs et de placeuses d’autres lieux de diffusion.