Les arts sont-ils d’abord divertissants ou instructifs ?
Pourquoi fait-on et diffuse-t-on de l’art? Pour divertir les gens ou les intoduire et les sensibiliser à des causes, à des sujets particuliers?
Une collègue américaine, Colleen Dilenschneider, a décidé de répondre à ces questions dans son plus récent billet. S’inspirant de recherches récentes dans le domaine, elle fait une distinction entre les caractères divertissant et instructif des arts à partir de la réflexion suivante : quel aspect des arts est le plus susceptible d’assurer la pérennité d’un organisme artistique et culturel?
- Selon les études qu’elle évoque, la qualité globale de l’expérience offerte par une organisation est le principal facteur de satisfaction des consommateurs (21 %). Il est question ici de la qualité de l’accueil réservé aux clients, du produit ou de l’activité artistique, du coût pour y accéder, etc. Seulement 5 % des personnes consultées ont évoqué la nature éducative (dans le sens large du terme) d’une expérience comme étant un facteur qui contribue à leur satisfaction.
- Par contre, le caractère formateur d’une expérience permet de justifier la fréquentation d’un organisme artistique. Apprendre quelque chose de nouveau, voir quelque chose de nouveau et permettre à un enfant d’apprendre et de découvrir quelque chose de nouveau sont les trois principales raisons évoquées pour justifier la participation à une activité artistique une fois que celle-ci a eu lieu.
- Ainsi, la qualité de l’expérience est le déterminant du niveau de satisfaction des clients, tandis que son aspect éducatif justifie, dans un second temps, la fréquentation du lieu ou de l’organisme.
- Colleen en vient à la conclusion suivante : les organismes qui réussissent font en sorte que la dimension éducative de leurs activités soit divertissante. Il faut atteindre un équilibre entre ces deux caractéristiques pour tirer son épingle du jeu.
Qu’en dites-vous ?