Tour d’horizon : idées récentes sur le développement de publics
Voici des idées qui ont capté mon intérêt cette semaine :
- Comment intéresser les garçons à la danse ? En la comparant à une activité sportive. Après tout, elle requiert un effort physique, de l’entraînement, un travail d’équipe et constitue une forme de divertissement. Une recommandation partagée par le directeur artistique du Pennsylvania Ballet, Angel Corella, et le journaliste Tor Constantino.
- Confrontés à des défis de financement et au besoin de se démarquer, je note que des compagnies de théâtre américaines et britanniques s’investissent de plus en plus dans la production d’œuvres portant sur des thématiques « locales ». C’est le cas du Hartbeat Ensemble, de Hartford au Connecticut (É.-U.). On a longtemops qualifié cette approche théâtrale d’engagée. Par contre, dans un contexte où les amateurs d’art ont accès à une variété d’options pour se divertir et où le soutien financier direct du public gagne en importance (achat de billets et d’abonnements, obtention de dons, création de partenariats, etc.), présenter des spectacles professionnels qui abordent des sujets avec lesquels les gens sont familiers n’est pas une mauvaise idée, surtout pour les compagnies plus sédentaires.
- Que diriez-vous de faire l’expérience d’un menu de dégustation culturelle ? C’est ce que propose mon collègue Barry Hessenius dans un billet récent. Il invite les organismes actifs dans une variété de disciplines à créer un spectacle en commun au cours duquel chacun pourrait présenter un échantillon de son savoir-faire. La performance servirait de vitrine publique pour leur travail. Autre approche que je vous invite à considérer : le développement d’un forfait permettant aux personnes intéressées d’assister aux événements ou d’accéder aux produits d’une variété d’organismes à un taux préférentiel pendant une saison. Une personne pourrait se prévaloir de ce forfait une seule fois aux cinq ou aux dix ans, selon l’effervescence artistique locale (avènement possible d’autres organismes). Le but est d’attirer de nouveaux venus dans une pluralité de lieux. Une fois amadouées, ces personnes se rendraient ensuite d’elles-mêmes aux performances de la saison suivante ou aux événements pertinents (lancements de livres ou d’enregistrements, vernissages d’expositions, etc.). Au-delà de son attrait économique, le succès d’une telle démarche dépendrait surtout de l’accueil que chaque organisme participant réserverait aux personnes détentrices du forfait.