Des idées à ruminer en ce début de 2017

Bonne année 2017 à vous toutes et tous !

Le Conseil québécois du théâtre (CQT) affirmait à la fin de l’année dernière qu’en raison d’une diminution de l’assistance notée dans deux études, « le développement de tous les publics va constituer un enjeu majeur pour les prochaines années. »

Selon l’Indice canadien du mieux-être 2016, « de 1994 à 2014, le domaine Loisirs et culture a connu une diminution globale de plus de 9%. (…) Les Canadiens consacrent moins de temps à participer aux arts, à la culture et aux loisirs sociaux. Le temps consacré au bénévolat pour des organismes voués à la culture et aux loisirs a diminué de près de 30% (…) Bien que la fréquence d’activité physique augmente, et qu’il y ait des signes encourageants que les Canadiens recommencent à assister à des représentations artistiques ainsi qu’à visiter des parcs nationaux et des sites historiques, en 2014, les dépenses des ménages dans les loisirs, la culture et les sports étaient à leur point le plus bas de toute la période de 21 ans. »

Pendant ce temps, la plus récente édition d’Optique culture, publiée par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec, notait une petite réduction de l’assistance au théâtre de 2013 à 2015, y compris une diminution du nombre de représentations offertes.

Que votre organisme ou votre secteur soit aux prises avec une décroissance de sa clientèle, que celle-ci soit stable ou en augmentation, tout organisme artistique (et sportif) doit s’investir dans le développement de publics pour améliorer sa situation ou simplement préserver ses acquis. Après tout, votre clientèle est vivante et sujette à une variété de facteurs qui peuvent influencer favorablement ou défavorablement sa participation à vos activités.

Selon l’experte américaine en engagement du public envers les arts, Colleen Dilenschneider, les organismes qui doivent relever de tels défis ont deux options à leur portée :

  1. L’ajout d’actions à celles déjà existantes : cette approche a l’avantage de permettre aux organismes de réagir rapidement aux circonstances. Besoin de rejoindre une clientèle en particulier ? On déploie alors des efforts pour la contacter, la courtiser et la desservir.
  2. L’intégration de nouvelles actions : cette démarche exige que l’organisme se penche d’abord sur l’ensemble de ses stratégies, y fasse un peu de ménage et en adopte de nouvelles en fonction de ses objectifs et de son fonctionnement.

Les deux options peuvent engendrer des résultats. Cependant, la première est souvent plus instinctive et génératrice de responsabilités additionnelles pour le personnel déjà surtaxé. La seconde est plus exigeante. Elle nécessite que l’organisme prenne du recul, jette un coup d’œil à l’ensemble de ses activités et à son environnement avant d’identifier ses nouvelles actions. Par contre, elle est porteuse de plus de succès à moyen et à long termes puisqu’elle requiert l’engagement de l’organisme, de ses dirigeants et de ses exécutants.

Même si ma collègue Diane Chevrette et moi sommes souvent appelés à trouver des solutions à court terme pour nos clients, nous préférons nettement l’approche de l’intégration. Elle nous semble tout indiquée pour répondre aux défis de la diversité (diversification des publics) et de l’équité (accès aux arts) qui préoccupent les milieux artistiques québécois et canadien.

Sachez que Diane et moi assisterons aux prochaines éditions de Contact ontarois (Salle Contact) et de la Bourse RIDEAU (Place du marché) si vous avez le goût de nous rencontrer pour discuter de sujets comme ceux-ci et de nos approches en matière de développement et de fidélisation des publics.

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