Deux interventions qui résument bien les défis associés au développement de publics en 2016

Je songeais ces jours-ci à rédiger quelques billets qui résumeraient ce que j’ai appris en matière de développement de publics depuis douze ans. J’y reviendrai peut-être (à vous de me dire si ça vous intéresserait), mais entre temps, je m’empresse de vous recommander les interventions de deux collègues français qui vont en ce sens.

  • D’abord, cet excellent billet du conseiller en communication dans les domaines culturels et artistiques, Cyril Leclerc. D’entrée de jeu, il pose la question suivante : «Que faire pour nouer une relation durable entre un public multiple et volatile et le projet de sens d’un lieu culturel?» Ses réponses s’articulent autour des grands thèmes suivants : créer des relations aves vos clients qui vont au-delà d’une transaction financière ; proposer des expériences à vos public qui comprennent l’artistique, vos services périphériques (ex., vos services à la clientèle, une préoccupation avec la satisfaction de vos clients) et l’expérience sociale (encourager des échanges entre vos clients, avec vous, avec vos artistes, etc.) ; établir une relation de confiance mutuelle pour : a) atténuer les risques perçus par vos publics à l’égard de la consommation des arts (ex., le manque de familiarité avec une discipline, un lieu, les artistes, etc.) et b) minimiser l’impact des insatisfactions inévitables au cours d’une saison ; cette confiance réciproque et le partage de valeurs communes influencent l’engagement des clientèles à long terme (fidélisation). Un billet à lire de la première à la dernière phrase.
  • Le directeur délégué du Festival d’Avignon, Paul Rondin, a parlé récemment des efforts déployés par des organismes artistiques et culturels français pour rejoindre une clientèle peu présente à leurs activités, soit les 15 à 35 ans. Ses collègues et lui ont constaté que ces jeunes adultes ne s’informaient plus par l’entremise des médias traditionnels, mais plutôt en consultant les résesaux sociaux. C’est pourquoi le Festival a décidé de créer sa propre Web télé et d’y diffuser des reportages réalisés par des 15 à 35 ans portant sur les arts et la culture. Ces personnes sont aussi invitées à participer à des discussions sur des thématiques liées aux arts et à la société. Le recours au numérique permet aux organismes et à leurs publics de communiquer les uns avec les autres à l’aide d’outils communs. Il a aussi pour buts de sensibiliser ces clientèles aux arts, de faciliter des premiers contacts et d’établir des rapports décontractés à la culture. Dans son manifeste en faveur des entrepreneurs culturels, Rondin affirme ce qui suit : «Provoquer la rencontre de l’œuvre avec son spectateur, accompagner l’un et l’autre, c’est une mer agitée dans laquelle il ne faut pas désespérer des vents contraires et savoir s’en faire des alliés, cela demande de l’endurance et le sens du service.»

Comme vous pouvez le constater, les défis liés au développement de publics dépassent largement les frontières du Québec et du Canada. Par contre, comme je m’efforce de le démontrer à l’aide de ce blogue, des formations et des conférences que j’anime avec ma collègue Diane Chevrette et de l’accompagnement que nous offrons aux organismes artistiques et culturels qui font appel à nos services, il existe des solutions pratiques. Il suffit d’en discuter, d’identifier celles qui vous conviennent et de les mettre en œuvre assidument.

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